En 2008, suite aux montages financiers nés de la déréglementation
s’appuyant sur le crédit et le marché des dérivés, le monde subissait une crise financière dite des subprimes. Le risque d’un déséquilibre majeur conduisit les Etats dans des plans de sauvetage et les banques
centrales ont alors acheté en masse des produits (des classes d’actifs dit
toxiques) assis sur la base d’une économie bien réelle et assortie, revalorisée
(ou dévalorisé) par le crédit et ses dérivés garantis par des assurances, elles
mêmes assurées, réinvesties et réassurées. Le secteur de la finance qui était
celui qui produisait le plus de croissance depuis des décennies allait devenir
la bête noire et les Etats appuyés sur les banques centrales allaient tout
faire pour éviter la faillite du système bancaire.
A grands renforts de rachat (QE successifs) de créance et de baisse des
taux, le long des cycles de Bâle, la BCE, en quelques années allait créer le
MES (Mécanisme Européen de Stabilité), travailler à l’Union Bancaire et évaluer
la stabilité des banques et leur ratio de solvabilité à travers différents stress
tests.
Alors que le chômage baissait et que la croissance revenait aux USA,
une partie de l’Europe, en perte de confiance allait s’enfoncer dans
la crise de la dette et par les dégradations successives des
notes de plusieurs Etats de la Zone Euro entraînant le sauvetage de plusieurs
pays dont le plus spectaculaire fut accommodé d’un plan drastique d’austérité en Grèce. Dernière
réponse des banques centrales (FED et BCE), des taux de rendements négatifs
pour relancer le crédit, la consommation, favoriser la stabilité des ratio de
fonds propre tout en cherchant un peu d’inflation.
Malgré une baisse
des taux sans précédent, des budgets en restriction, la relance n’est pas au
RDV. Dans ce contexte, de resserrement budgétaire, de crise sanitaire
en Grèce et le ralentissement de la croissance conjugué par le populisme flagrant au sein d'Etats comme les USA ou l'UK, une
dévaluation de la monnaie unique pourrait résoudre en partie le prix de
la dette mais avec le risque d’une escalade à terme de l’inflation, une hausse des
prix à la consommation et une paupérisation croissantes … On se défend pourtant
d’être pessimiste et restons sceptique. Aucune conclusion ne peut être avancée
et seule l’Histoire pourra interpréter et juger ce que l’avenir nous dira.