samedi 23 juin 2018

Une nouvelle donne sur l’échiquier mondial

Avec de nouvelles relations qui pourraient se former dans un contexte de négociation en Mer de Chine. L’Europe, prise en étau entre les USA, avec un dollars maîtrisant une large part du commerce mais un pays fragile et la Chine s’appuyant sur de grands chantiers et la consommation de sa classe moyenne restant à évaluer par rapport à une croissance atone. L’Euro, sous les 1,17USD et de la valeur qui lui était donnée lors de son introduction début 2002, la fragilité des taux qui ne peuvent indéfiniment soutenir la croissance ni supporter un coût au prix d’une politique accommodante. Sur le vieux continent, de nombreuses problématiques persistent dont l’issue n’est ni certaine, ni, peut-être garantie par les directions politiques et les décisions de la Maison-Blanche. En matière, la politique des États-Unis, avec des taux de rendement important mais une fragilité structurelle se marginalise et fait entrevoir le pire. Sur fond de tensions, qui demandent à l’UE une cohésion entre ses membres, dans un déséquilibre mondial, l’Europe prend place entre deux monstres de l’ordre économique mondial. Elle fait face, ne prenant pas de risque mais prévoyant des difficultés et des divergences de points de vue entre les pays concernés par la stabilité. Au moment de la mise en place de l’important rachat de crédit après 2008 et de taux négatif en termes de crédit ayant dopé la croissance et la rentabilité des fonds, un soutien aux banques de taille, M. Draghi présentait ce programme comme de l’artillerie lourde, ultime action avant le flou total. Outre la faillite grecque qui annonçait une certaine perte de conscience en Europe, la crise bien réelle des réfugiés fuyant les zones de combat ou la misère et le désespoir au risque du pire. Pas question, dans un contexte de tension commerciale et de resserrement monétaire de maintenir des prévisions de croissance élevées. L’excédent allemand comme celui de la chine ne pourra pas tout résoudre ni satisfaire le marché indéfiniment. La précarité de la politique des Etats-Unis qui tend à se concentrer sur elle-même influe sur l’équilibre dans une période trouble de résistance et de rupture avec un monde comme nous le connaissions auparavant. Comme le dit par ailleurs un adage US, « le pire est devant nous ». A. Merkel réfléchit sous l’influence d’E. Macron à un budget pour la ZE dans le cas où un des pays important de la zone serait fragilisé. Des turbulences apparaissent en Italie alors que la Grèce est à genou et que le chômage et la précarité persistent en France. L’Europe n’est cependant pas un idéal, c’est avant tout un impératif si celle-ci a les moyens de sa cohérence. Du climat politique en Allemagne dépendra l’avenir d’une construction récente, celle d’une union et d’une monnaie.