vendredi 30 juin 2017

Le 2 juillet 2016, il y a un an, M. Rocard disparaissait

De sa sympathie pour les Lips, il avait A. Pannekoek comme un de ses maîtres à penser lui-même astrophysicien comme son père. Amateur de seconde division, de souliers bien soignées, de belles filles et de voitures de sport, durant ses études, il travailla en partie sur la redéfinition du travail en temps de crise sans omettre un chapitre sur la gestion des pertes. Avec des gestes un peu fous, il vivait la réforme en visionnaire opposé aux conceptions traditionnelles de l’appareil. Il discuta la mise en place d’un revenu minimum tout en commandant son organisation avec brio préfigurant les idées actuelles d’une frange de la gauche traditionnelle. C’était un homme simple, un peu raté dans la pluralité et face aux « familles » politiques, gardiennes des coutumes républicaines héritées de la vieille bourgeoisie. Il est resté un des rares dont l’action donnait un sens à la politique. Malgré cela M. Rocard restait humble et dévoué, au service des autres et d’une idée qu’il avait de la justice et de l’équilibre. Avec beaucoup de respect, il se pliait à sa manière à l’étiquette donnant à celle-ci une spontanéité particulière du fait de sa posture et de son attitude assumant sa position avec la volonté de progresser. Mal compris d’une certaine fange populaire, il laisse l’image d’un homme moderne… D’un homme en son temps.

vendredi 23 juin 2017

Art : Une industrie de la spéculation


Sur l’évolution conjoncturelle de l’esthétisme et du beau, est-il regrettable de passer du geste qui reproduisait avec sensibilité et intuition le monde, à un monde industriel sans geste, sinon mécanique, hors du monde, sans émotion mais consensuel, ayant placé, sur le mécanisme de la spéculation financière des objets publicitaires et reproductibles représentant le monde des arts et du design ? Par synthèse, l’art élimine l’humain au profit de la machine. Le subjectif s’inscrit et est intégré comme la technique au profit du capital prenant part à la production constante et la reproduction continue de sa représentation publicitaire.
Avec J. Koons, nous fracturons un peu plus et élargissons l’écart de la relation entre l’industrie et l’homme. Ainsi déjà au 18e les arts devaient se plier aux dogmes de l’Etat et de la religion. M. Duchamp au siècle dernier ne présupposait-il pas, déjà sur ce mouvement en signant un bidet qui prenait ainsi de la valeur ? Bien entendu il y a l’anticonformisme, tandis que, lorsque celui-ci devient la norme, le sujet est finalement absorbé et déconstruit de sa revendication première.
La production artistique est devenue industrielle. C’est cela que démontre J. Koons comme  un chien sous forme de ballons ajustés, à la fois léger et fragile mais solide et précieux ainsi qu’une bulle spéculant sur la forme de l’esprit, flottant, immobile, pesant et léger mais hors des dimensions traditionnelles de la représentation et de l’intuition. Bien au-dessus de l’humain !