vendredi 23 juin 2017

Art : Une industrie de la spéculation


Sur l’évolution conjoncturelle de l’esthétisme et du beau, est-il regrettable de passer du geste qui reproduisait avec sensibilité et intuition le monde, à un monde industriel sans geste, sinon mécanique, hors du monde, sans émotion mais consensuel, ayant placé, sur le mécanisme de la spéculation financière des objets publicitaires et reproductibles représentant le monde des arts et du design ? Par synthèse, l’art élimine l’humain au profit de la machine. Le subjectif s’inscrit et est intégré comme la technique au profit du capital prenant part à la production constante et la reproduction continue de sa représentation publicitaire.
Avec J. Koons, nous fracturons un peu plus et élargissons l’écart de la relation entre l’industrie et l’homme. Ainsi déjà au 18e les arts devaient se plier aux dogmes de l’Etat et de la religion. M. Duchamp au siècle dernier ne présupposait-il pas, déjà sur ce mouvement en signant un bidet qui prenait ainsi de la valeur ? Bien entendu il y a l’anticonformisme, tandis que, lorsque celui-ci devient la norme, le sujet est finalement absorbé et déconstruit de sa revendication première.
La production artistique est devenue industrielle. C’est cela que démontre J. Koons comme  un chien sous forme de ballons ajustés, à la fois léger et fragile mais solide et précieux ainsi qu’une bulle spéculant sur la forme de l’esprit, flottant, immobile, pesant et léger mais hors des dimensions traditionnelles de la représentation et de l’intuition. Bien au-dessus de l’humain !

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